Histoire

Municipalité

Situation géographique

Le territoire de la paroisse de Saint-Ludger-de-Milot est situé au nord du lac Saint-Jean et du canton Dalmas, entre les rivières Alex et petite Péribonka. Fondée en 1931, cette paroisse compte aujourd’hui quelque 750 habitants.

Colonisation

Le 19 juin marque la date anniversaire de l’arrivée des premiers colons. La colonisation du canton Milot n’était qu’une solution d’urgence pour contrer les effets néfastes de la crise. Phénomène mondial, la crise touchait aussi la région du Saguenay, forçant plusieurs entreprises à fermer leurs portes. Le gouvernement prit donc des dispositions sous forme de secours directs pour assurer aux milliers de citadins sans emploi les biens nécessaires à leur subsistance :

  • alimentation;
  • combustible;
  • habillement;
  • logement.

Cependant, ces secours directs n’étaient qu’une solution à court terme. Il fallait offrir aux citadins un moyen de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins. C’est ainsi que s’organisa un système de colonisation des terres non-défrichées du Lac-Saint-Jean. Chaque ville s’est vue décerner un canton spécifique de colonisation où sa population pourrait apprendre les rudiments de l’agriculture.

Pour sa part, le canton Milot fut décerné à la ville de Jonquière qui recruta des familles sans revenu, prêtes à s’exiler dans l’espoir d’une vie meilleure. Ces familles de colons bénéficiaient d’une large gamme d’avantages :

  • un lot;
  • un système de pitons;
  • des animaux : une vache et un cheval;
  • le bois pour la construction;
  • vêtements de travail;
  • 25 $ par mois par famille.

Présence religieuse

Dès le début de la colonisation, des religieux viennent s’assurer de la ferveur religieuse des habitants de la nouvelle colonie. Puisque Jonquière était responsable de coloniser le canton Milot, il revenait donc aux prêtres de cette ville de s’acquiter de la tâche.

Construction de l’église

À l’hiver 1937-1938, on amasse et prépare le bois pour la construction prochaine de l’église. Ce n’est qu’à l’automne 1938 que l’on est prêt à commencer les fondations, après que le curé eût  béni les lieux.

Commission scolaire

L’année 1938 marque l’ébauche de la première structure en matière d’éducation. Puisqu’à l’époque le système d’éducation n’était pas centralisé, chaque village devait structurer lui-même son plan d’intervention. Pour ce faire, on mettait sur pied une commission scolaire indépendante qui gérait les différents établissements d’enseignement liés à son territoire.

C’est donc au cour de l’année 1938 que la municipalité se dota de cette structure avec, à sa tête, M. Joseph Tremblay (Gasson), premier président de la commission scolaire de Saint-Ludger-de-Milot.

Téléphone

La première ligne téléphonique d’utilité communautaire fut mise en plce au printemps 1946. La centrale se trouvait chez Georges-Arthur Tremblay, d’où sa femme et l’une de leurs filles l’opéraient. Les commerces, le presbytère et quelques particuliers possédaient leur propre ligne; les autres eurent souvent à attendre bien longtemps pour avoir leur tour, principalement lorsque la voisine avait une grosse jasette.

Transport

De 1945 à 1956, la population jouissait d’un transport par autobus qui faisait deux fois par jour le trajet Milot-Dolbeau. Compte tenu de l’éloignement de la ville et du nombre restreint de propriétaires de voiture à cette époque, c’était un service nécessaire. D’ailleurs, il n’était pas rare de voir les maîtresses d’école aller chez le coiffeur, le samedi.

Service médical

La paroisse de Milot est pourvue d’un centre de services médicaux qui fonctionne depuis 60 ans. C’est en fait au mois de mars 1940 que la première infirmière, Mlle Germaine Lalancette, fut accueillie. À son arrivée, elle résida au presbytère jusqu’au moment où la construction de la maison qui allait servir de dispensaire fut terminée, c’est-à-dire au cours de l’été.

Ce centre de services médicaux fut ensuite assuré, jusqu’en 1978, par les gardes : Lemieux, Garon, Savard et Lavoie. Au cours de ces années, il eut recours aux bons soins de médecins, dont le Dr Rochette de Péribonka, le Dr Plante et le Dr Morin qui voulaient bien se déplacer.